Identification






Aïe ! J'ai oublié mon mot de passe !

O YEA

Podcasts

Il y en a qui appellent ça la « balladodiffusion » pour préserver notre belle langue française de l'invasion de la perfide Albion (dont, semble-t-il, certains ne se sont toujours pas remis). Appelle ça comme tu veux, il n'empêche que c'est bien pratique pour avoir toujours avec soi les dernières émissions sorties.

Tous les podcasts > Tu t'es vu quand tabou ? :

Mutilations sexuelles

Télécharger

  • Pour télécharger le fichier sur le disque dur de l'ordinateur, faites un clic gauche et laissez-vous guider par votre navigateur.
  • Pour lire directement ce fichier dans un lecteur au choix (VLC, par exemple), faites un clic droit, puis sélectionnez "Copier l'adresse du lien". Collez cette adresse dans la boîte de dialogue d'ouverture d'URL de votre lecteur préféré.
Date mercredi 4 décembre 2019 à 19h00
Taille 135 Mo
Durée 58 minutes et 59 secondes
Téléchargé 10 fois (10 intégralement, et 460 partiellement)
Description Radiom
Mutilations sexuelles féminines (MSF)
Mercredi 4 décembre 2019

Sous divers prétextes fallacieux – par exemple, que le contact de sa tête avec le clitoris lors de l’accouchement tuait le bébé – les hommes ont accru leur pouvoir sur les femmes par les mutilations sexuelles.
Les plus connues sont la clitoridectomie et l’excision (qui enlève également les petites lèves) huit fois sur dix, et l’infibulation où l’on referme l’orifice vulvaire après ablation des petites et grandes lèvres. Mais aussi les cautérisations, incisions, corps étrangers … voire l’introcision ; ou, dans certaines traditions, le « repassage des seins ».
Déjà constatées sur des momies égyptiennes, on les pratique encore sur environ 3 millions de femmes tous les ans, dans 29 pays, surtout en Afrique de l’est et en Péninsule arabique, mais aussi largement en Afrique centrale, en Inde et en Asie du sud-est. Environ 200 millions de femmes ont été mutilées dans le monde et 500.000 vivraient en Europe dont, selon des estimations de 2004, 53.000 en France.
Dans ces pays, la pratique est ancrée dans la société et conditionne l’intégration des filles puis des femmes et la possibilité de se marier. Il s’agit d’une coutume ancestrale, non préconisée par la religion même si certains se réfèrent erronément à la Sunna.

Historiquement, on les a longtemps pratiquées en occident, contre la lascivité (par le chirurgien de Louis XIV), la masturbation (prônée par le bon Pr Kellogg des corn flakes), ou l’hystérie, l’épilepsie ou certaines folies. Elles sont désormais interdites en France et considérées comme un crime.
En fait, bien qu’exécutées par des femmes sur (et contre) des femmes, il s’agit de gestes de domination masculine, avec appropriation du corps des femmes (qui appartient au mari ou à la société) et négation de sa sexualité et de son plaisir.

Les conditions d’exécution sont souvent sommaires et dénuées d’hygiène, grevées de complications (douleurs intenses, hémorragies, infection …) parfois mortelles. En Egypte, le geste peut être pratiqué par un médecin : ce qui pose le problème éthique de participer – et donc cautionner – pour limiter les complications.
Les conséquences à long terme englobent la perte de confiance dans l’entourage, les douleurs chroniques, l’absence de plaisir, la perte de la sexualité et les complications obstétricales parfois sévères.

Si une technique chirurgicale réparatrice existe, mise au point et promue par Pierre Foldès puis de nombreuses ONG, qui fait ré-émerger la vaste partie enfouie du clitoris, la lutte doit se faire en amont par l’éducation, l’évolution des mentalités et l’interdiction légale.

Plusieurs films traitent intelligemment du sujet, comme Fleur du désert, Moolade et Female Pleasure.
Nous avons été accompagnés par On dirait que c’est normal, de Jeanne Cheral, Non à l’excision, de Tiken Jah Fakody et Dak à l’excision de Coumba Gawlo Seck.

La pause BD féministe a été consacrée à Annie Goetzinger, dont les personnages, le plus souvent féminins, subissaient – ou luttaient contre – un destin lié à leur condition sociale, ce qui servait de prétexte pour décrire un milieu ou une époque.

Partagez ce podcast avec l'adresse suivante :

Intégrez ce podcast sur votre page web avec le code suivant :

Abonnements

les flux magiques

S'abonner aux podcasts de Tu t'es vu quand tabou ? :

Relire

le texte fondateur

L'émission

la maison-mère

Tu t'es vu quand tabou ?